« Cela vaut la peine de donner 5 kg de concentrés avec un prix à 350 € »
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Avec un système fondé sur le pâturage, il est impossible de prévoir comment se déroulera la production annuelle. Cette année, la pousse de l’herbe a démarré tôt – début mars – car la température du sol était à 11,5°C (l’herbe commence à pousser à 5,5°C). Le sol était meuble. Les vaches ont fait des trous de 3 à 5 cm. Depuis mi-avril, les conditions plus séchantes l’ont durci. Il risque de rester ainsi toute la saison, mais heureusement, la situation n’affecte pas la production. Autre conséquence de ces températures plus élevées : les génisses à l’herbe ont été infestées. Mon frère et moi avons été obligés de les traiter contre les parasites alors qu’habituellement, nous le faisons mi-juin. En dépit de ces imprévus, je suis confiant pour l’année 2017, mes collègues aussi. Les marchés semblent en demande de notre production. C’est une bonne nouvelle. D’ailleurs, ma coopérative DairyGold paye les livraisons de mars 315 €/1000 l, TVA et prime de qualité comprises, soit 15 € de plus qu’en février. Nous n’hésitons donc pas à distribuer 5 kg de concentrés par vache pour pousser la production et atteindre 30 litres de pic de lactation ce début mai. C’est plus que ce qui est conseillé, mais avec un prix du lait qui monte à 350 €-370 € grâce aux taux, cela en vaut la peine. L’autre élément qui me fait espérer une année correcte : les banques encouragent les producteurs laitiers à emprunter pour investir. Il faut tout de même être prudent. Mon grand-père disait : “Il y a trois choses dont tu dois toujours te méfier : les sabots du cheval, les cornes du taureau et le sourire du banquier.” »
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